Le Comptage des Piétons
Article | News |

Le Comptage des Piétons

Service : Participation et Revendication Publics : Particulier, Professionnel Thématiques : Mobilité piétonne, Sécurité routière temps de lecture 2 min 43 sec

« Le nombre d’usagers vulnérables non-motorisés victimes d’accidents est encore élevé sur nos routes (…). »

En 2016, on estime le nombre de piétons blessés à environ 23 000 par an, dont 3 500 graves. En plus de ceux-ci, près de 500 piétons décèdent, soit 15% du nombre total de personnes impliquées dans des accidents de la route. Mais pourquoi parler d’accidents de la route et du comptage du nombre de piétons qui utilisent l’espace public ?

Le 13 octobre dernier, Cerema, a organisé un webinaire ayant pour thème le comptage des piétons et des cyclistes. Cerema, c’est l’expertise publique française pour la transition écologique et la cohésion des territoires. C’est principalement donc sur la mobilité et l’aménagement que se tourne ce webinaire, liant les données inhérentes aux accidents impliquant des piétons, les risques encourus et leur affluence en certains endroits.

Tout d’abord, pourquoi compter les flux de piétons ? Entre autres afin d’approfondir la connaissance des mobilités. Plus précisément, cela permet de :

  • Disposer d’un suivi continu et de son évolution ;
  • Mesurer les effets des actions mises en œuvre pour les modes actifs ;
  • Vérifier l’adéquation entre aménagements et besoins des usagers ;
  • Comprendre les effets de complémentarité avec les autres modes de transport ;
  • Argumenter pour la création et l’évolution d’infrastructures adaptées ;
  • Communiquer au grand public comme aux autorités concernées (locales à fédérales).

On connait alors notre objectif, mais comment s’y prendre ? Il faut tout d’abord savoir ce que l’on va mesurer, et quand :

  • Quels types de flux : touristiques, pendulaires, étudiants, travailleurs, etc.
  • Le rythme horaire : en semaine ou pendant le week-end ? Aux heures de pointe ? Pendant le temps de midi ?
  • Si cela concerne des périodes ou des événements particuliers : période de Noël, entrée et sortie de confinement, soldes, etc.
  • Le nombre de personnes : un nombre absolu ou nu nombre de passages ? (Une personne passant 3 fois dans une rue sera-t-elle comptée comme une seule personne ou comme 3 passages ?)

Et plus précisément, quels usagers et leurs comportements :

  • Quels types de piétons : âge, genre, etc.
  • Leur équipement : si trajet de nuit/le soir, possession d’objets réfléchissants ?
  • Leur comportement dans l’espace : ils profitent d’un banc, d’un commerce, d’une vue, ou bien ils ne font que passer ?

Une fois ces critères précisés, il sera alors facile de déterminer s’il sera nécessaire de mesurer les flux de manière ponctuelle ou plutôt permanente, localisée ou généralisée sur une zone plus large. Le reste du travail consistera alors à traiter les données et les communiquer efficacement.

« Seuls comptent ceux qui comptent »

Enfin, vous l’aurez compris, compter les piétons, ce n’est pas juste pour avoir de grands tableaux remplis de chiffres à présenter au grand public et aux autorités, c’est également – et surtout ! – pour mieux envisager les risques encourus par les piétons et ainsi améliorer leur sécurité.

Pour aller plus loin, vous pouvez aller écouter le replay du webinaire organisé par Cerema le 13 octobre 2020.