Chemins de halage, de remembrements et RAVeL : on lève le pied !
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Chemins de halage, de remembrements et RAVeL : on lève le pied !

Service : Participation et Revendication Publics : Particulier, Pouvoir public Thématiques : Mobilité piétonne, Sécurité routière temps de lecture 2 min 0 sec

Une nouvelle loi est entrée en vigueur ce 21 mars 2014, qui porte à 30 km/h la vitesse maximale autorisée sur toutes les voiries de Belgique qui sont réservées par un panneau F99 à certains usagers (piétons, vélos, chevaux, tracteurs…). Cette limitation s’applique à tous les véhicules autorisés sur ces voiries, en conséquence donc aussi aux vélos !

Le terme « chemin réservé à la circulation des piétons, cyclistes et cavaliers » désigne la voie publique dont le commencement est indiqué par le signal F99a ou F99b. Les utilisateurs que l’on accepte sur ces chemins y sont représentés par un pictogramme. Ce sont ceux-ci qui sont visés par la nouvelle loi, ainsi que les autres véhicules qui doivent absolument y passer (riverains, fournisseurs, entretien…).

Même s’il est vrai que les chemins de halage et les RAVeL ne sont pas propices à la vitesse motorisée, certaines routes de campagnes (dites de « remembrement ») accueillent elles pas mal de véhicules qui, jusqu’à présent, pouvaient y circuler à 90 km/h. Soit une vitesse mortelle pour de nombreux usagers actifs.

Ces chemins réservés sont pourtant souvent des itinéraires à favoriser pour le passage des non motorisés, et il est important de les sécuriser (ce que fait cette nouvelle loi).

Par un arrêté de police et le placement des panneaux F99 et F101, l’autorité gestionnaire peut limiter l’usage d’un chemin à certaines catégories d’usagers
Par un arrêté de police et le placement des panneaux F99 et F101, l’autorité gestionnaire peut limiter l’usage d’un chemin à certaines catégories d’usagers

Ce qui a déclenché une petite polémique est que cette limitation de vitesse concerne aussi les cyclistes ! Pour certains, à l’allure plus que sportive, c’est une mauvaise nouvelle…

Il faut toutefois relativiser les choses. D’une part les piétons peuvent se sentir menacés par la vitesse excessive de certains cyclistes et le cycliste doit en tenir compte et adapter sa vitesse sur ces chemins partagés. Il n’est pas un usager tout puissant.

D’autre part les autorités ont déjà annoncé qu’elles ne feraient pas la chasse aux cyclistes sur ces voiries. Mais, s’il n’y a pas de risque de radar, le signal donné à tous reste clair : on lève le pied à vélo lorsque l’on croise des piétons. Ceux-ci ont aussi le droit de couler des jours heureux.