Au moyen-âge
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Au moyen-âge

Service : Participation et Revendication Publics : Particulier, Pouvoir public Thématique : Mobilité piétonne temps de lecture 1 min 27 sec

Le « chevelu » médiéval

Au Moyen-Age, à côté de ce qui subsiste de l’œuvre routière romaine va apparaître un nombre considérable de petits chemins de terre ne répondant qu’à la seule logique de desservir un lieu de proximité. C’est ce que l’on nommera le « chevelu médiéval ».

Chaque petite ville, ancienne, nouvelle ou bastide, a organisé autour d’elle un réseau de chemins rayonnants. Les changements routiers peuvent aussi provenir d’un changement de capitale.

L’aspect politique est à la base du tracé des voies. Jouent pour les voies essentielles, la construction des châteaux forts et de villes neuves, le retour de l’ordre et de la sécurité, la montée en puissance de la vallée rhénane et le rôle grandissant des villes résidences.

De son côté, le réseau régional monte en importance. Les liaisons rapprochées ont pour l’homme du Moyen Âge, en dehors du marchand et surtout du grand marchand, un intérêt beaucoup plus vif que les liaisons internationales. Pour le quotidien, le « chevelu » se substitue à la ligne droite, la multiplicité à l’unité.

Parallèlement les moyens de transports évoluent, et en fin de période vont apparaître des moyens de transports plus puissants et donc plus lourds et plus agressifs pour les routes.

La notion de droit romain selon laquelle les chemins appartiennent à tout le monde était oubliée. Les seigneurs en faisaient leur domaine particulier et percevaient un droit de passage plus ou moins onéreux. A chaque chemin et sentier étaient associés un usage et des caractéristiques physiques.

Source: La voirie vicinale – Un patrimoine à valoriser, des chemins à vivre – Isabelle Dullaert – UCL – 1993/1994