Le lierre, une mauvaise herbe?
Souvent mal-aimé, le lierre est loin d’être nocif pour ses hôtes, il s’apparente parfois plus à un réel protecteur pour ceux-ci.
En effet, le lierre présente de nombreux intérêts en termes de biodiversité.
Lorsqu’il pousse sur le sol, le couvrant, il offre une bonne protection contre l’évaporation de l’eau préservant la pédofaune de la chaleur, ses racines retiennent le sol et ses minéraux offrent un milieu favorable à la vie.
Lorsqu’il pousse sur un mur ou un arbre, ses racines aériennes lui permettent de s’accrocher sans endommager le support. Celles-ci n’ont aucune fonction absorbante (fonction assurée par les racines souterraines). Il permet la création d’abris en cas de pluie ou d’hiver vigoureux, mais également d’espaces offrant souvent le gîte et le couvert pour de nombreuses espèces d’oiseaux (mésange, rouge-gorge…), mammifères (martre, fouine…) et insectes (abeilles domestiques/solitaires, bourdons, papillons…). Une étude a relevé près de 700 organismes vivants différents sur un arbre colonisé par le lierre !
Par ailleurs, le lierre fleurit tardivement à la fin de l’été, offrant pollen et nectar aux pollinisateurs au moment de faire des stocks pour l’hiver. La collète du lierre, une abeille solitaire de nos régions, ne butine presqu’exclusivement les fleurs du lierre grimpant d’où son intérêt particulier pour cette espèce.
Une fois les fleurs pollinisées, place aux baies !Toxiques pour de nombreux mammifères, elles représentent une source importante de nourriture pour les oiseaux pendant la période hivernale. On y prend la main dans le sac des pigeons ramiers, merles, pinsons, grives et bien d’autres.
A vous de jouer :
Sur le lierre s’observe le dimorphisme foliaire, qui traduit la présence de types de feuilles différents sur un même pied, saurez-vous l’observer ?
Sources :
–https://www.aujardin.info/fiches/lierre-plante-bienfaitrice-pour-biodiversite.php
–https://www.provincedeliege.bern« les espèces indigènes » le lierre grimpant.