Bon nombre de belges ont décidé de passer leurs vacances au pays. Une superbe occasion de pratiquer le tourisme local, de proximité, de (re) découvrir les fabuleux coins de nature que recèlent nos régions. Une bonne idée aussi pour donner un coup de pouce à certains secteurs économiques durement touchés par la crise sanitaire.
Bon nombre d’entre eux vont choisir la balade, la randonnée, le camping, le bivouac. Accessible à toutes les conditions physiques et quelle que soit la taille du groupe (solo, duo, famille, amis…), économique, source de bien-être et de découverte, praticable sans devoir partir au bout du monde… c’est un des plans les plus prisés de ces vacances d’été.
Force est de constater que nous serons donc plus nombreux que d’habitude à utiliser les mêmes infrastructures. Un petit rappel des bonnes pratiques n’est donc pas inutile en ces temps d’affluence, afin que le caractère authentique, reposant, de connexion avec la nature reste la norme pour vos vacances et de celles et ceux que vous croiserez.
Commençons par rappeler ce qu’un bivouac n’est pas : un camping gratuit, une nuit festive, un parking pour véhicule.
En revanche, un bivouac c’est un campement minimaliste (à la belle étoile ou avec une petite tente ou un tarp) pour passer une nuit (une seule) au calme dans le cadre d’une itinérance autonome et “lente” (à pied, à vélo, etc.). Le Club Alpin Belge (Fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée) rappelle que le bivouac est par essence à vivre en accord avec la nature, en intégration avec l’environnement naturel, ce qui nécessite sa compréhension, mais aussi du calme. Pour concrétiser cela, la Fédération a édicté les règles du bon bivouaqueur :
- arrive en fin de journée et repart tôt le matin,
- est autonome (tout est « dans le sac »),
- se déplace à pied, en vélo, en tout cas sans moteur (sauf les Vélos à Assistance Électrique),
- est équipé au maximum d’une petite tente (où l’on ne peut pas se tenir debout) ou d’un tarp,
- est discret (pas de son diffusé via GSM, radio, etc.),
- fait place au silence dès 22 h,
- respecte le sommeil des autres,
- ne fait un feu que si/là/quand c’est autorisé et sécurisé,
- ne prélève du bois mort que là où c’est autorisé – sans porter atteinte à la végétation,
- respecte les lieux, la nature et ses habitants (humains et non humains),
- ne prélève rien et ne laisse aucune trace de son passage (pas de traces de feu, ni de papier toilette,…),
- reprend tous ses déchets avec lui.
Il est aussi important de (re)préciser ce que dit la loi : Règlementation sur la circulation en forêt.
- En forêt, les règles sont donc dictées par le code forestier, hors des forêts, divers règlements s’appliquent ; en outre, chaque aire peut prévoir un règlement particulier et des contraintes propres à chaque situation.
- Les agents forestiers et communaux peuvent appliquer des amendes directes en cas de non-respect (125 € en « perception immédiate » et 150 € pour la circulation à moteur). Les amendes administratives ou pénales peuvent être beaucoup plus élevées (plusieurs milliers d’euros selon les cas).
On en profite aussi pour indiquer que cette année, deux plateformes ont été mises en ligne pour vous faciliter le choix des sites:
- Où camper ? Welcome to my Garden
- Où bivouaquer ? : Bivouac chez moi
Source et plus d’infos sur le site du Club Alpin Belge